Au cœur du Café Les Deux Stations en cette matinée du vendredi 12 juillet, cinq experts sont venus confronter leurs points de vue sur les sujets stratégiques, les outils et les produits permettant de faciliter l’accès au logement. Une problématique large au cœur de l’actualité lorsque l’on connaît les difficultés que rencontre aujourd’hui en France un grand nombre de ménages pour accéder à la propriété.
Tout au long de ces échanges, toujours animés par Rémi Cambau, rédacteur en chef de Cadre de Ville, les intervenants ont balayé un grand nombre de pistes permettant d’envisager les différentes façons de « produire » du logement accessible et abordable.
Honoré Puil, Vice-président de Rennes Métropole, en charge du logement, de l’habitat et des gens du voyage a présenté la politique offensive d’appui au développement du logement abordable, en se basant sur une approche globale systémique à l’échelle du territoire de la métropole rennaise.
Un volontarisme de la gamme développé par Rennes Métropole approuvé par Laurent Escobar, Directeur associé chez Adéquation qui dresse un constat général récurrent : « le logement aidé représente environ 55-65% des logements dans les agglomérations », en ajoutant qu’il « ne faut pas se limiter à penser le neuf, mais travailler aussi sur l’ancien, car 80 à 85% des enjeux sont dans le parc actuel. »
Comme un véritable fil conducteur de ce débat, le Bail Réel Solidaire, un outil à gros potentiel de développement qui permet de dissocier la part du spéculatif (foncier) du coût du logement.
Philippe Bédier, Directeur général de la Coopérative des Boucles de la Seine a présenté le format coopérative de l’Organisme de Foncier Solidaire dont la cible type est « la famille sous plafond de ressources à maintenir en première couronne parisienne ». Un dispositif qui repose sur des apports de fonds propres et des emprunts GAIA et qui permet de dissocier le coût financier du bâti. « En passant par l’OFS, nous avons la garantie que l’accession sociale sera pérenne. »
Gilles Bouvelot, Directeur général de l’Etablissement Public Foncier d’Ile-de-France tend à combattre une idée reçue dans son approche : « le foncier est rare, donc il est cher, donc les logements sont chers ». Concernant les chartes promoteurs, il s’agit, précise-t-il « d’un très bon outil pour cibler qualitativement les apports de population » et d’ajouter « elles sont utiles si elles ne dérivent pas vers des normes techniques ». Quant aux clauses anti-spéculatives, « elles sont des usines à gaz pour peu de résultat ».
Proche du BRS mais qui s’adresse à des revenus supérieurs aux plafonds du Loyer Locatif Social, la « Flexi-Propriété » a été présentée par son développeur, Thomas Leroy-Bourguin, Directeur du développement résidentiel à La Française.
Pour en savoir plus sur les différentes approches développées lors des échanges de la 16ème édition du Café Urbain et ainsi revivre le débat, télécharger dès la rentrée Les Échos en vous rendant dans la rubrique Café Urbain sur citallios.fr.
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© Amal Buziarsist